Raison d'être du projet


L’exploitation sexuelle à Montréal est une réalité qui existe depuis de nombreuses années. De nos jours, Montréal est souvent considérée comme la capitale du sexe en Amérique du Nord.
De nombreux articles sont parus récemment dans les journaux du Québec, pointant Montréal comme une ville où le marché de la prostitution est florissant.
La ville est également reconnue pour ses gangs de rue et pour l’ensemble des activités sexuelles liées au proxénétisme.
De plus, le Québec est l’une des provinces les plus touchées par le phénomène des gangs et sa métropole, Montréal, figure en tête de liste en ce qui concerne l’ampleur de cette problématique.
- Au Québec, 27% des adolescentes hébergées en centre jeunesse auraient
déjà fait l’expérience de la prostitution. - Au Québec, 8% des garçons hébergés en centre jeunesse auraient déjà fait de
la prostitution. - Dans la grande région de Montréal, pour les adolescentes hébergées en
centre jeunesse, 56% d’entre elles ont rapporté avoir déjà fait des activités de
prostitution. - 80% des personnes prostituées ont commencé leurs activités alors qu’elles
étaient mineures - L’âge moyen d’entrée dans la prostitution est de 14-15 ans
Pourquoi le projet Sphères


Pour offrir un programme unique, qui assure le suivi de la clientèle sur une longue période.
SPHÈRES souhaite déployer ses efforts d’intervention sur 5 ans. Par exemple, une jeune fille de 16 ans, qui amorce le projet à l’an 1 et qui poursuit son implication dans l’intervention jusqu’à l’an 5, aurait 21 ans à la fin du projet.
Ainsi, le projet viendrait répondre à une «rupture de services» existante lors du passage de l’adolescence à la vie adulte.
Cette rupture dans les services au moment même où ces jeunes sont les plus vulnérables constitue une des plus grandes lacunes des services offerts aux jeunes en difficulté.
Cette transition, de l’adolescence à l’âge adulte, constitue un moment crucial où les jeunes éprouvant certaines difficultés ou vulnérabilités, tant sur le plan personnel, familial ou social, peuvent percevoir la prostitution comme un choix possible ou parfois même, comme une obligation.
Une durée de 5 ans procure une marge de manœuvre essentielle dans l’accompagnement des jeunes chez lesquels on vise l’amorce d’un processus de changement à travers un suivi psychosocial.
*SOURCES
Agence de santé et des services sociaux Montréal, 2012
Lanctôt, Couture, Couvrette, Laurier, Paquette, Parent et Turcotte, 2018
Trellet-Florès, 2002
SRCQ, 2006
Totten, 2012
Conseil du statut de la femme, 2012